Le préfet Dieudonné utilise ce mot au début du XIX iéme siècle dans ses statistique du département du Nord, évoquant les fossés du Nord où il faut couper et évacuer « les herbes qui y croissent en si grande abondance qu’ils en seraient obstrués si on négligeait cette opération ».
Début du XXe siècle : Après diffusion d’un article sur le faucardement, divers modèles de bateaux faucardeurs sont présentés à l’Exposition de pisciculture de paris de décembre 1928. La plupart étaient alors déjà actionnés par des moteurs à essence, pour « couper les herbes aquatiques qui se développent avec tant de rapidité, durant la belle saison, dans les étangs, les canaux et les rivières à cours lent ». On trouvait alors des modèles à scie de faucheuse mue par roue à aube, d’autres à lames tranchantes en V montées sur ressorts, réglable en marche, avec propulsion par hélice d’avion. Un modèle de Motofaucardette 1928 à scie faucheuse réglable en marche était aussi mu par une roue à aubes.
Le mot semble en avoir associé deux ; fauchage et cardage, mais le faucard désigne aussi la faux en vieux rouchi.
Le faucardage se faisait autrefois à la main. Les faucardeurs disposent aujourd’hui d’engins pour les aider dans ce travail (pelles mécaniques adaptées opérant à partir de la rive ou sur des flotteurs ou un ponton flottant, ou bateaux faucardeurs).
De nos jours ce sont plutôt les espèces envahissantes favorisées par l’eutrophisation générale des eaux que l’on doit faucarder.